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Libre-échange

Ceta : les parties belges se sont mises d'accord entre elles

Le ministre-président de la Wallonie, Paul Magnette, affirme que ses revendications ont été entendues. Le texte doit maintenant être adopté par les Parlements belges avant vendredi minuit pour être ensuite adopté par l'ensemble de l'Union européenne.

Le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, le 13 octobre 2016 à Montréal, au Québec (Photo Alice Chiche. AFP)
Par AFP
Publié le 27/10/2016 à 12h30, mis à jour le 27/10/2016 à 14h40

Une position commune de la Belgique sur le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (Ceta) a été arrêtée, ce qui pourrait permettre sa signature prochaine, a affirmé ce jeudi le Premier ministre belge, Charles Michel.

«Un accord» a été trouvé, a déclaré Charles Michel à l'issue d'une nouvelle réunion de concertation avec les différentes régions et communautés linguistiques belges jeudi.

Cet accord doit maintenant être envoyé à l'Union européenne avant d'être présenté aux différents Parlements de Belgique, qui s'exprimeront dessus «avant vendredi minuit». C'est une «bonne nouvelle pour la Belgique au niveau européen», s'est-il félicité.

«Nous avons enfin trouvé un accord entre Belges», a pour sa part déclaré le ministre-président de la région francophone de la Wallonie, le socialiste Paul Magnette, chef de file des opposants au Ceta. «La Wallonie est extrêmement heureuse que nos demandes aient pu être entendues», s'est réjoui Paul Magnette.

Depuis plusieurs jours, le gouvernement fédéral belge tente en vain de convaincre la Wallonie, ainsi que la région de Bruxelles-Capitale et la Communauté linguistique française de Belgique de revenir sur leur veto, qui bloque la signature du Ceta par la Belgique et, en conséquence, par l’Union européenne. Faute d’accord belge mercredi soir, le sommet européen qui devait se tenir jeudi à Bruxelles pour signer le Ceta a été annulé.

Les opposants belges au CETA critiquaient notamment le mécanisme d’arbitrage (ICS) qu’il instaurerait en cas de conflit entre un investisseur et un Etat. Ils craignent aussi que l’accord ne dégrade la filière agricole, un enjeu majeur en Wallonie.