«Hier, plusieurs obus sont encore tombés sur notre quartier de Hamdanyeh [un quartier dans l'ouest d'Alep, contrôlé par le régime, ndlr]. L'un d'entre eux a touché une maison voisine tuant deux jeunes frère et sœur. Comme on est sur la ligne de front avec les quartiers encerclés d'Alep-Est, on se trouve pris entre deux feux. Les rebelles tirent vers nous tandis que les forces du gouvernement tirent à partir de chez nous. Tout se passe au-dessus nos têtes. Avec ma femme et nos trois enfants, on descend s'abriter chez nos voisins du rez-de-chaussée de notre immeuble quand les canons tirent.
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«On aurait bien la possibilité d'aller chez des amis loin de la ligne de front. Mais il n'est pas question d'abandonner notre appartement aux pilleurs. Il y a une dizaine de jours, plusieurs de nos voisins partis s'abriter au loin sont revenus : ils ont trouvé leurs appartements "déménagés". Dès qu'ils voient une maison vide, les chabihas [sbires du régime syrien] du quartier se pointent avec leur 4X4 ou leur camionnette et embarquent télévision, ordinateur, meubles et même les jouets d'enfant.»