La Russie n'a «rien à voir» avec les frappes contre une école de la province d'Idlib en Syrie, tenue par les rebelles, qui ont tué 22 enfants et six enseignants mercredi, selon les chiffres de l'Unicef, a assuré la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Certains médias arabes et occidentaux «ont aussitôt accusé la Russie de cette tragédie», a-t-elle dénoncé, mais «c'est un mensonge». Selon le porte-parole du ministre russe de la Défense, des photographies et des vidéos enregistrées par un drone montrent que le toit de l'école bombardée ne présente pas de dommage ni de cratère attribuables à des bombes larguées d'avion. Ce n'est pas l'avis de Jean-Marc Ayrault, le ministre français des Affaires étrangères. Si le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exigé une «enquête immédiate et impartiale», son porte-parole a accru la pression sur Moscou en rappelant qu'il y avait «d'autres options possibles», comme le Conseil de sécurité ou la Cour pénale internationale. Une certitude : les enfants continuent à être les victimes de cette guerre. Au moins six ont péri jeudi dans l'attaque par les rebelles des quartiers ouest d'Alep, contrôlés par le régime.
«Qui est responsable [de l’attaque contre une école en Syrie] ? En tout cas, ce n’est pas l’opposition, car pour bombarder, il faut des avions. C’est soit le régime de Bachar al-Assad, soit les Russes.»
Jean-Marc Ayrault, ministre français des Affaires étrangères
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Publié le 28/10/2016 à 21h21
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