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Libération
Florilège

De Mitterrand l'«arrogant» à «la France n'est plus la France», ce que pense Trump de l'Hexagone

Le nouveau président américain s'est de longue date montré critique à l'égard de la France. Heureusement, il nous reconnaît d'être travailleurs.
Donald Trump en meeting, en Pennsylvanie, le 6 novembre 2016. (Photo Carlo Allegri. Reuters)
publié le 9 novembre 2016 à 13h48

Le président de la République, François Hollande, a félicité Donald Trump pour sa victoire, tout en s'inquiétant que s'ouvre «une période d'incertitude» compte tenu des positions extrémistes du président élu. Il s'est dit prêt à travailler avec lui une fois son administration en place. Donald Trump lui répétera-t-il ce qu'il a dit, ces dernières années, sur la France et les Français ?

«Leur président [François Mitterrand] est un type arrogant, totalement stupide, qui essaie de regagner du terrain en vendant sa technologie nucléaire à tout le monde et c’est une honte, une honte.»

Dès 1987, Donald Trump a un problème avec la France : le nucléaire. Dans un entretien avec le magazine Manhattan Inc., celui qui n'était alors qu'un milliardaire (mais déjà intéressé par les affaires politiques) s'inquiétait du fait que la France vende sa technologie nucléaire au Pakistan. L'entretien a été publié, traduit, sur Slate.fr.

«La France n’est plus la France.»

C'est un leitmotiv dans ses meetings : pour Donald Trump, la France n'est plus ce qu'elle était après les attentats, dont elle serait responsable (lire plus bas). Il l'a redit en septembre : «J'ai des amis qui vont en France chaque année. Ils adorent ce pays. Je leur ai demandé : et cette année, comment ça s'est passé ? Ils m'ont répondu : "On ne va plus en France. La France n'est plus la France."»

«C’est de leur faute. Parce qu’ils ont laissé des personnes entrer sur leur territoire.»

En juillet, sur NBC, le candidat républicain explique pourquoi il compte mettre en place un «contrôle extrême» à la frontière américaine pour les gens venant de France et d'Allemagne : car ces deux pays ont été «infectés» par le terrorisme. Il juge alors que la France est responsable des attentats commis sur son sol, en raison d'une politique migratoire trop souple à ses yeux.

«Paris est une ville désarmée. Sauf pour les terroristes.»

Dans un entretien à Valeurs actuelles, en février, Donald Trump réagissait aux attentats commis en janvier et novembre 2015 en mettant en cause les lois françaises «extrêmement strictes sur le port d'armes». «Du coup, les seuls qui avaient des armes au Bataclan et ailleurs, c'étaient les tueurs ! Pas une balle, pas un projectile tiré en leur direction ! […]  Vous pensez vraiment que, s'il y avait eu dans l'assistance quelques personnes armées et entraînées, cela se serait passé de la même façon ? Je ne le crois pas. Ils auraient tué les terroristes.»

«Les Français sont des bourreaux de travail.»

Tout n'est pas perdu : contrairement à son adversaire à la primaire républicaine Jeb Bush, qui avait qualifié les Français de «fainéants», Donald Trump les voit comme des «bourreaux de travail». Il l'a dit en novembre 2015 à RTL, tout en reprochant à François Hollande de n'être «pas pour l'esprit d'entreprise».