L'attaque russe, massive et déterminante pour conquérir la partie est d'Alep assiégée, était toujours attendue avec angoisse mercredi soir par les habitants de la ville syrienne. «L'opération sera lancée dans les heures les plus proches», a fait savoir mardi soir la défense russe, à partir notamment du porte-avions Amiral-Kouznetsov et du croiseur de bataille Pierre-le-Grand.
L’impressionnante armada russe est arrivée ces derniers jours au large des côtes syriennes dans l’est de la Méditerranée. Les efforts de communication de Moscou accompagnant ce déploiement militaire inédit suggèrent aussi la volonté d’une démonstration de force délibérée concomitante de l’élection présidentielle américaine.
Après la campagne de bombardements aveugles et dévastateurs à Alep le mois dernier, l'aviation fait preuve d'une étonnante retenue ces derniers jours. Le porte-parole du Kremlin a souligné que ce régime se poursuivrait «si les terroristes ne lançaient pas d'offensive et de campagne agressives». Sur le terrain pourtant, les rebelles syriens ont lancé depuis plus d'une semaine une offensive visant à briser le siège d'Alep-Est. Ils ont grignoté quelques positions contre les forces du régime sans que l'aviation n'intervienne.