«Jour 1 dans l'Amérique de Trump» : c'est le titre d'une compilation de tweets qui résume l'ambiance dans laquelle vivent les minorités aux Etats-Unis depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle. Il y a une femme portant le voile, à qui on a dit «c'est fini pour toi, chérie», des enfants latino-américains à qui leurs camarades d'école ont chanté «construisez le mur», des Blancs qui ont posté une photo d'eux en «blackface» devant un drapeau des confédérés...
Not even 24 hours yet. My friend's sister, who is Muslim, had a knife pulled on her by a Trump supporter while on the bus by UIUC campus.
— Sarah Suzuki (@amyharvard_) November 9, 2016
«Même pas 24 heures. Un supporter de Trump a pointé un couteau vers l'amie de ma sœur, qui est musulmane, dans un bus.»
En tout, des dizaines de messages, postés par des Américains et des Américaines qui racontent comment des électeurs de Trump, exaltés par la campagne puis la victoire de leur candidat, les menacent, les insultent voire les agressent désormais. «Aujourd'hui, j'ai été harcelée par un homme blanc plus vieux qui a supposé que j'étais mexicaine. "Je suis impatient que Trump nous demande de vous violer et de vous renvoyer derrière le grand mur que nous allons construire"», raconte une femme.
Dans plusieurs universités, des agressions à l'encontre d'étudiantes musulmanes font l'objet d'investigations de la police, rapporte également le New York Times.
A l'université de San Jose, une étudiante de 19 ans s'est fait arracher son voile par un homme qui s'est approché par derrière, a-t-elle raconté. A l'université de San Diego, une étudiante a raconté raconté avoir été prise à partie par deux hommes, un blanc et un hispanique, qui ont «fait des commentaires sur Trump et les musulmans» (selon le New York Times) et sont partis en prenant les clefs de sa voiture.
A l'université de Lafayette (Louisiane) en revanche, le récit d'une étudiante selon qui deux hommes blancs, dont l'un portait une casquette «Trump», l'auraient agressée était faux, selon la police, qui affirme qu'elle a admis avoir menti.
Autre conséquence directe de l'élection de Donald Trump : le Ku Klux Klan a annoncé un défilé «de la victoire» en Caroline du Nord, rapporte The News & Observer. Dans son annonce, le groupe raciste se réjouit ainsi : «la campagne de Trump a unifié mon peuple».