En nommant, dimanche, Reince Priebus au poste de chef de cabinet et Stephen Bannon à celui de conseiller stratégique, Donald Trump pouvait difficilement envoyer un signal plus contradictoire. Priebus, 44 ans, est le patron du Grand Old Party depuis 2011. A ce titre, il incarne l'establishment tant critiqué par Trump mais offre une parfaite courroie de transmission entre la Maison Blanche et le Congrès. Bannon, 62 ans, est quant à lui une figure de «l'Alt-Right» au sein de laquelle Trump a puisé une partie de son soutien. Avec lui, «l'extrême droite raciste et fasciste sera représentée à quelques pas du Bureau ovale», se désole John Weaver, ancien conseiller de John McCain et John Kasich. Côté programme, Trump semble assouplir certaines de ses positions. Sur l'immigration, le «gros mur» avec le Mexique pourrait par endroits se transformer en simple clôture. Il semble oublier sa promesse d'expulser la totalité des onze millions d'immigrés illégaux vivant aux Etats-Unis, insistant en priorité sur les deux à trois millions de «criminels». Jeter en prison Clinton n'est visiblement plus une priorité non plus. En bref : à un peu plus de deux mois de sa prise de fonction, les contours d'une présidence Trump restent très flous. D'après le Wall Street Journal, Obama aurait été surpris par le manque de préparation de Donald Trump, lors de leur rencontre, jeudi.
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