La plainte pénale déposée mardi par l'ONG Sherpa donne froid dans le dos : «financement d'entreprise terroriste», «crime de guerre et contre l'humanité», «travail forcé»… Elle vise le cimentier Lafarge (cador du CAC 40 avant fusion-absorption avec le suisse Holcim) pour ses activités en Syrie, où la société avait ouvert en 2012 une coûteuse usine. Plutôt que de plier bagage face à l'aggravation du conflit, Lafarge est resté sur place jusqu'en 2014, rapatriant ses cadres européens mais laissant ses salariés locaux à la merci des factions. Et, accuse l'ONG, le cimentier n'a guère paru gêné de transiger financièrement avec l'EI, c'est-à-dire de passer à la caisse.
Syrie Le cimentier Lafarge visé pour avoir transigé avec l’Etat islamique
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publié le 15 novembre 2016 à 20h26
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