Secteurs en tension
Contrairement à une idée reçue, les migrants ne viennent pas en Europe pour bénéficier des prestations sociales qu’on y distribue. D’autant que souvent, ils n’y ont pas droit, ou fort peu. Ils viennent pour travailler. La preuve en est, d’ailleurs, qu’ils se dirigent souvent vers l’Allemagne et la Grande-Bretagne, pays où la situation de l’emploi est bien meilleure… Autrement dit, c’est par le travail que passe d’abord l’intégration des réfugiés. Par la force des choses, ou bien par l’effet d’une action volontaire, l’entreprise peut aider les migrants. Au détriment des autres travailleurs ? Les études montrent le contraire : les migrants se dirigent vers les secteurs en tension, où la main-d’œuvre reste rare ou insuffisante, où il y a des postes à pourvoir. Et prennent en charge des tâches auxquelles répugnent souvent les «natifs».
Alors, l'entreprise sas d'insertion des étrangers dans la vie sociale ? A l'aide de quelles actions, de quelles procédures ? Libération ouvre le débat sur cet aspect méconnu du dossier de l'immigration.