En quelques semaines, la vie de Park Geun-hye a basculé. La présidente sud-coréenne est menacée par une motion de destitution déposée par l'opposition. Et dans les rues de Séoul, depuis six semaines, des manifestations réclamant son départ sont organisées (photo). Park Geun-hye (parodiée à droite) est soupçonnée d'avoir été influencée par Choi Soon-sil (à gauche). Cette très proche amie de la Présidente a été mise en examen, le 20 novembre, pour «corruption» et «ingérence» dans les affaires d'Etat. Ses connexions avec Park Geun-hye lui auraient permis d'obtenir 77,4 milliards de wons (63 millions d'euros) de sociétés sud-coréennes. Fille de l'ancien dictateur Park Chung-hee, Park Geun-hye est devenue en 1974, à l'assassinat de sa mère, première dame au côté de son père, jusqu'à ce que celui-ci soit à son tour assassiné cinq ans plus tard. C'est lors de ces drames que l'actuelle cheffe de l'Etat se lie d'amitié avec Choi Soon-sil, elle-même fille d'un proche conseiller de Park Chung-hee, Choi Tae-min, ancien bouddhiste converti au catholicisme. Sa fille est maintenant surnommée la «Raspoutine de Corée du Sud». La presse affirme qu'elle aurait participé, avec la Présidente, à des rites occultes dans le palais présidentiel. Le 4 décembre, Park Geun-hye s'est excusée à la télévision d'avoir écouté son amie et a tenté de calmer la contestation. Mardi, elle a déclaré qu'elle reconnaîtrait le résultat de la motion de destitution. Si cette motion est votée par le Parlement, elle devra ensuite être validée par la Cour constitutionnelle. Cela pourrait prendre plusieurs mois. Photo Kim Hong-Ji. Reuters
Corée du Sud La présidente Park Geun-hye visée par une motion de destitution
par Aude Massiot
publié le 8 décembre 2016 à 20h06
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