Les Etats-Unis sont-ils en train de vivre un scandale «à la hauteur du Watergate», comme l'a craint le sénateur démocrate du Nevada, Harry Reid ? Depuis plusieurs jours, il apparaît de plus en plus clair que les piratages, attribués à des hackeurs russes, qui ont affecté le Parti démocrate durant la campagne présidentielle avaient pour but de favoriser la victoire de Trump. Jeudi, la Maison Blanche, par la voix de son porte-parole John Ernest, en a remis une couche en assurant que Trump savait bien avant le jour du scrutin que la Russie était derrière ces piratages. Cette annonce fait suite aux révélations du Washington Post qui a dévoilé un rapport de la CIA confirmant que Moscou a cherché à aider Trump à se faire élire. Mais des désaccords persistent entre les responsables du renseignement, en partie parce que «certaines questions demeurent sans réponses», écrit le Washington Post. «On en reste à des déclarations politiques et solennelles. Mais aucune preuve, aucun élément formel, incontestable, n'a encore été fourni qui matérialise les conditions de l'attaque», confirme à Libération Nicolas Arpagian, expert en cybersécurité.
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