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Libération

«C’est une attaque contre notre pays. Cela touche à l’intégrité de notre pays et à la sécurité de notre nation.»

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publié le 16 décembre 2016 à 19h46

La Maison Blanche a vendredi mis en cause le président russe, Vladimir Poutine, dans les cyberattaques qui ont perturbé la présidentielle américaine, et promis des représailles. «Il faut soit cesser d'en parler, soit apporter enfin des preuves. Sinon, tout ça est plus qu'indécent», a réagi le porte-parole du Kremlin. Les Etats-Unis ont assuré qu'ils ne resteraient pas sans réagir, a déjà annoncé le président Obama dans un entretien à la radio NPR diffusé vendredi : «Il est clair que si un gouvernement étranger, quel qu'il soit, tente d'entacher l'intégrité de nos élections, alors nous devons agir.»

Plus tard dans la journée, Hillary Clinton est également sortie du relatif silence qu'elle avait observé depuis le scrutin pour évoquer une «attaque contre notre pays» menée par Poutine. Le piratage aurait été selon elle le résultat de la «dent» qu'avait gardée contre elle le président russe, qui l'avait accusée d'être à l'origine des vastes manifestations de contestation du Kremlin qui ont suivi les législatives russes de 2011.

Le recours à des sanctions contre des cadres du régime russe placerait Donald Trump dans une position difficile une fois au pouvoir : les supprimer nourrirait les accusations d’une trop grande proximité avec Moscou, une posture qui crée des remous au sein du Parti républicain. A cinq semaines de son départ du pouvoir, Barack Obama, qui a une marge de manœuvre limitée, entend durcir le ton sur ces cyberattaques dont l’impact réel sur le scrutin reste impossible à mesurer.