Le mammifère le plus rapide sur terre (il fait des pointes à 130 km/h) est mal en point. Il n’existe plus que 6 700 guépards adultes et «adolescents» sur la planète selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Une étude publiée le 26 décembre par la Société zoologique de Londres et l’organisation de défense de l’environnement Wildlife Conservation Society, en dénombre, elle, 7 100.
Les guépards subissent la disparition et la fragmentation de leur habitat, sous la pression de projets d’infrastructures et de mines et des conflits avec les fermiers. Présents principalement dans le sud de l’Afrique, on les trouve aussi dans le reste du continent et en Iran. En quelques décennies, ils ont disparu d’une vingtaine de pays, en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie.
Classés «vulnérables» sur la liste rouge de l’UICN depuis 1986, ils ont perdu 89 % du territoire qu’ils occupaient en un siècle. Les sous-espèces qui vivent en Iran, en Afrique du nord et de l’ouest sont même considérées «en voie d’extinction», le dernier échelon avant l’extinction à l’état sauvage.
Leur espérance de vie est en moyenne de quatorze ans pour les femelles, et dix ans pour les mâles. Elle pourrait encore diminuer alors que l’UICN observe une augmentation du commerce international illégal de guépards sauvages, tués pour leur peau ou vendus comme animaux de compagnie. Dans les Etats du Golfe, c’est même devenu une mode. Ces félins vivent moins longtemps qu’à l’état sauvage car leurs «propriétaires» ne connaissent généralement pas leur régime alimentaire. «Nourris uniquement de volailles, certains guépards souffrent de paralysie des membres inférieurs, à cause de lésions dans leur moelle épinière», a observé l’UICN.