Le 23 juin, l’article 50 du traité sur l’UE a acquis une notoriété planétaire : il prévoit qu’un Etat membre peut claquer la porte s’il le décide, ce que 52 % des Britanniques ont fait ce jour-là par référendum. Une option défendue ardemment par Boris Johnson, maire de Londres jusqu’en mai 2016 puis secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères depuis juillet. Mais dire qu’on s’en va est une chose, organiser les conditions du divorce en est une autre : le gouvernement de Theresa May pourtant composé uniquement de «Brexiters», en fait l’expérience : faute d’avoir préparé une stratégie de sortie, l’article 50 ne sera activé, au mieux, que fin mars 2017. Londres manque même de négociateurs et de fonctionnaires : selon certaines sources, il faudra mobiliser jusqu’à 30 000 personnes, soit autant que d’eurocrates honnis à la Commission. Une fois l’article 50 activé, l’horloge va tourner contre Londres : les négociations devront être bouclées en deux ans, sinon ce sera la rupture brutale et non aménagée. On comprend que la croissance attendue pour 2017 a déjà été divisée par deux. Et 2019, l’année de la séparation, s’annonce pénible pour les Britanniques.
Brexit/ Bye Bye !
Publié le 30/12/2016 à 17h17
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