Du Brexit à la bataille d'Alep en passant par Trump, politiques, médias et experts ont cuisiné la «post-vérité» - «post-truth» en VO - à toutes les sauces. L'expression, consacrée mi-novembre mot de l'année par le dictionnaire Oxford, fait référence «à des circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d'influence pour modeler l'opinion publique que les appels à l'émotion et aux opinions personnelles». Il faut quitter l'Union européenne, parce que trop d'argent part à Bruxelles au lieu de renflouer le système de santé britannique. La guerre en Syrie est légitime, parce qu'il n'y a que des terroristes à Alep et non des civils sous les bombes. Trump sera un bon président parce que… Bref, marteler des contre-vérités qui ne tiennent pas à l'épreuve des faits, mais sont démultipliées par les caisses de résonance que constituent les réseaux sociaux.I.H.
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