Cet article a été publié fin octobre dans notre supplément «Obama Blues».
Dès sa première année, le président Obama n’a pu faire passer une loi qui aurait fixé un plafond d’émissions de gaz à effet de serre assorti d’un système de permis de polluer…
Nous n’avons pas constaté d’approche globale pour faire évoluer notre système énergétique, mais plusieurs actions ont été menées. Une étude de l’EPA a prouvé que les gaz à effet de serre étaient une source de pollution de l’air mettant en danger la santé. Ce constat a permis à Obama d’utiliser la législation en place, le Clean Air Act, pour réguler. Le gouvernement a agi sur les deux principales sources d’émissions : il a durci les normes de consommation d’essence des véhicules et lancé un programme d’énergies propres pour fournir l’électricité.
Des normes suffisantes ?
La moyenne imposée aux constructeurs doit passer d’environ 26 miles par gallon d’essence [9 litres aux 100 kilomètres] en 2010 à 54,5 miles par gallon quinze ans plus tard [4,3 litres aux 100 kilomètres]. Cela revient à réduire de moitié la consommation.
Les Américains ont brûlé de l’essence comme jamais en août.
L’EPA ne peut pas réguler le nombre de kilomètres parcourus. Mais c’est une première étape. L’élément clé de l’héritage d’Obama est le Clean Power Plan, un programme pour une production d’énergie propre qui vise à réduire de 30 % les émissions de dioxyde de carbone des centrales d’ici à 2030 par rapport au niveau de 2005.
Un plan qui est pour l’instant bloqué, non ?
Des Etats, des industriels et des écologistes le trouvent trop contraignant ou trop peu ambitieux. Mais Barack Obama a lancé des initiatives pour utiliser moins de charbon, il a posé un moratoire sur les nouvelles extractions sur des terres fédérales et fait pression pour plus de gaz naturel et d’énergies renouvelables. Cela lui a permis de porter l’accord de Paris, signé par les Etats-Unis et la Chine.
Redoutez-vous un retour en arrière avec Donald Trump ?
Il pourrait ralentir le mouvement, mais il y a des tendances établies. Les émissions sont passées de 5,9 millions de tonnes en 2005 à 5,2 millions de tonnes en 2013. Des responsables politiques, parfois républicains, de régions comme la Californie ou le Nord-Est, ont mis en place des politiques ambitieuses. Elles continueront leur route.