Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, est venu jeudi devant le Parlement européen célébrer l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada (Ceta), approuvé la veille. Une «Union européenne forte est profitable au monde entier», a lancé le Canadien à Strasbourg.
Considéré par les opposants comme le «cheval de Troie des Etats-Unis», ce pavé de 2 344 pages prévoit une augmentation des échanges commerciaux entre l'UE et le Canada via une baisse des droits de douane et la simplification des procédures. L'accord, âprement négocié depuis sept ans entre la Commission européenne et Ottawa - «chacun d'entre nous, ici dans cette salle, sait que cela n'a pas été chose facile», a reconnu Justin Trudeau -, devrait entrer en application «provisoire» dès le 1er mars. Cela ne concernera que les domaines de compétences communautaires, soit près de 90 % du traité. Seules les dispositions les plus controversées, comme le système de résolution des conflits en matière d'investissements, ne seront pas appliquées pour le moment.
Le texte doit désormais être ratifié par les 38 Parlements régionaux ou nationaux pour être complètement appliqué. Ce qui pourrait durer des années.