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Libération

Brésil Un ministre accusé de corruption devient juge anticorruption

publié le 21 février 2017 à 20h26

Pour siéger à la Cour suprême du Brésil, la Constitution exige un «savoir juridique notable» et une «réputation irréprochable». Alexandre de Moraes (photo) ne réunit aucun de ces critères, ce qui n'a pas empêché le Sénat d'entériner mardi sa nomination. La liste des accusations contre le candidat du président Michel Temer, ministre sortant de la Justice, est longue : plagiat, corruption, violation des droits de l'homme… Temer a pu imposer son candidat grâce à une solide majorité parlementaire, soudée autour d'un seul objectif : entraver l'enquêtSe dite Lava Jato («lavage express»), sur les détournements de fonds au sein du groupe pétrolier Petrobras. Le secteur du BTP est accusé d'avoir surfacturé ses contrats avec Petrobras afin de remplir les caisses des principaux partis. Dont le Parti du mouvement démocratique (PMDB) de Michel Temer, et son principal allié, le Parti de la social-démocratie (PSDB), formation… de Moraes lui-même. C.Ra. (à São Paulo)photo AFP