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Libération
Terrorisme

En Algérie, une tentative d'attentat suicide devant un commissariat

Un policier a déjoué une attaque suicide devant un commissariat dimanche soir à Constantine. Le groupe Etat islamique a revendiqué l'attentat avorté.
Un policier a déjoué une attaque suicide devant un commissariat dimanche soir à Constantine, dans l'est de l'Algérie. (Photo FAROUK BATICHE. AFP)
par AFP
publié le 26 février 2017 à 23h49
(mis à jour le 27 février 2017 à 16h04)

Une forte explosion a été entendue ce dimanche soir vers 21 heures (heure locale) près du commissariat de police du centre de Constantine. «Un policier qui était devant le siège du commissariat situé au-dessous d'un bâtiment abritant une dizaine de familles a riposté énergiquement et héroïquement, après plusieurs sommations, ciblant avec précision la ceinture explosive portée par un terroriste», a annoncé dimanche soir la direction générale de la sûreté nationale algérienne (DGSN). Les autorités n'ont pas précisé si l'assaillant avait été tué ou blessé par l'explosion.

Selon les médias locaux, deux policiers ont été blessés. Immédiatement après cet «attentat terroriste», le parquet a ouvert une enquête, a précisé la DGSN.

Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué ce lundi l'attaque suicide avortée. Dans un texte posté sur internet, le groupe extrémiste affirme que le «kamikaze Abou El Hassan Ali a réussi à atteindre le commissariat de police de Bab El Kantara à Constantine et à y faire détoner son sac piégé».

Ratissage

La semaine dernière, l'armée avait annoncé avoir tué 14 «terroristes», terme désignant les islamistes armés en Algérie, lors d'une vaste opération de ratissage menée dans la région de Bouira (125 km au sud-est d'Alger).

Malgré l’adoption en 2005 d’une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la guerre civile qui a fait 200 000 morts pendant la «décennie noire» (années 1990), des groupes armés islamistes restent actifs dans l’est et le sud du pays et visent principalement les forces de sécurité.

Depuis le début de l’année, au moins 22 islamistes armés ont été tués dans ces régions, selon un décompte établi à partir de bilans officiels.