Le Premier ministre israélien est un visiteur fréquent du Kremlin. Lors de sa visite jeudi, la troisième depuis 2015, Benyamin Nétanyahou a été reçu par Vladimir Poutine pour parler de la situation en Syrie, mais surtout du rôle qu'y joue l'Iran, l'ennemi séculaire de l'Etat hébreu et allié de la Russie dans le soutien du régime de Bachar al-Assad. Après avoir félicité le président russe pour son efficacité dans la lutte contre l'Etat islamique, le leader israélien s'est inquiété de la présence en Syrie des forces iraniennes et de celles du Hezbollah. L'un des objectifs déclarés de cette visite est de tenter de convaincre Poutine d'empêcher que cette présence ne devienne permanente. Pour renforcer son argumentation, l'Israélien a rappelé que la fête de Pourim (dimanche et lundi prochains) célèbre la tentative échouée des Perses de détruire le peuple juif, il y a 2 500 ans. «Voilà qu'aujourd'hui l'Iran, héritier de la Perse, poursuit cette tentative de détruire l'Etat juif», a-t-il affirmé. Mais pour Poutine, c'est de l'histoire ancienne. «Oui, enfin, c'était au Ve siècle avant notre ère, a ironisé le président russe. Aujourd'hui, nous vivons dans un monde différent. Alors parlons-en.» PHOTO AFP
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