De Poutine lui-même aux oligarques en passant par des agents du renseignement, les connexions russes des conseillers de Trump sont nombreuses. Sur la pointe de l'iceberg, Michael Flynn, dont le limogeage a été interprété au Kremlin comme une «chasse aux sorcières», un acte «russophobe». Le gendre de Trump, Jared Kushner, a rencontré en décembre Sergueï Gorkov, patron de Vnesheconombank, une banque d'investissement russe publique et sanctionnée par l'administration Obama après l'annexion de la Crimée en 2014. Paul Manafort, lui, a vendu ses services au magnat russe de l'aluminium Oleg Deripaska. Carter Page, de son côté, aurait rencontré le PDG de la compagnie pétrolière nationale Rosneft, Igor Setchine fin 2016. Ce très proche de Poutine a aussi eu l'occasion de nouer des liens étroits avec Rex Tillerson, PDG d'ExxonMobil devenu secrétaire d'Etat de Trump.
Quant à Wilbur Ross, secrétaire d'Etat au Commerce et ancien vice-président de la Bank of Cyprus, il a été interrogé lors de son audition au Sénat sur ses relations avec d'autres actionnaires importants : des oligarques russes proches de Poutine, tel Viktor Vekselberg, ou encore Vladimir Strzhalkovsky, un ex-agent du KGB. Erik Prince, frère de la ministre de l'Education Betsy DeVos et fondateur de la société militaire privée BlackWater, se serait lui entretenu avec un mystérieux proche de Poutine, le 11 janvier, neuf jours avant l'investiture de Trump. Le but de la rencontre ? «Etablir un canal de communication officieux entre Moscou et Donald Trump», selon le Washington Post.