La démocratie, meilleur système politique ?
La démocratie, une des conditions sine qua non pour appartenir à l'UE, est considérée pour 52% des sondés comme le meilleur des systèmes politiques. Un chiffre tiré vers le bas par les jeunes français, italiens ou encore polonais. Chômage de masse et crise sociale obligent, ce sont les jeunes de ces trois pays qui sont les plus sceptiques. La fondation allemande relie ce résultat à la montée du populisme dans ces Etats. Marcus Spittler nuance ce résultat : «Si on leur propose de choisir une démocratie directe en plus de la démocratie indirecte, alors 66% des jeunes adhèrent à l'idée de démocratie en général. C'est encore faible, mais ça correspond aux résultats obtenus pour d'autres couches de la population.»
La Grèce, berceau de la démocratie, reste à 66% attachée au système démocratique devant l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni. «Deux visions sont liées à l'histoire. Celle à l'ouest de l'Europe, où la démocratie est considérée comme acquise et définitive. Et celle à l'est, là où des pays ont vécu sous l'influence de l'URSS. Là, l'attachement à la démocratie y est réel», analyse Elisabeth Morin-Chartier. Au chapitre des exceptions, il y a la Pologne, dirigée par le parti populiste, qui ne ménage pas ses critiques et son rejet des politiques d'immigrations européennes.
A lire aussi : Qu'est-ce que l'Union européenne ?
21% des jeunes favorables à la sortie de leur pays de l’UE
Reste une question, celle qui s'est soldée par la sortie du Royaume-Uni de l'UE. L'enquête de la fondation allemande la formule à sa manière : «Si un référendum proposait de remettre en cause l'appartenance de votre pays à l'UE. Quelle serait votre position ?» Réponse ? 61% des jeunes des sept pays sondés sont favorables à un maintien de leur pays dans l'UE. Les Grecs ne sont que 52% à se prononcer pour un maintien. Là encore, la multiplication des politiques d'austérité imposées par les instances européennes à Athènes n'est sans doute pas étrangère à ce résultat : ils ne sont que 35% à manifester leur satisfaction à l'endroit de l'UE.
Quant à la jeunesse anglaise, elle s'était prononcée lors du référendum sur le Brexit : à 64%, ils étaient pour le «remain». L'étude allemande confirme leur attachement au projet européen : 58% des sondés se prononceraient en faveur d'un maintien. Difficile de comparer les résultats de deux études réalisées par deux instituts différents. Pour l'eurodéputée Elisabeth Morin-Chartier, il est temps de développer une communication européenne digne de ce nom. Tout un programme.