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La Grèce réclame un allègement de sa dette

Quel avenir pour la Grèce ?dossier
Maintenant qu’Athènes a «rempli ses obligations» avec de nouvelles mesures d’austérité qui feront 4,9 milliards d’euros d’économies, le pays presse ses créanciers de débloquer des prêts et alléger sa dette publique.
A Athènes. (Photo Aris MESSINIS. AFP)
publié le 21 mai 2017 à 11h49
(mis à jour le 21 mai 2017 à 12h48)

Maintenant qu'Athènes a «rempli ses obligations» avec de nouvelles mesures d'austérité, la Grèce presse ses créanciers de l'Union Européenne et du Fonds Monétaire International (FMI) d'adopter des mesures d'allègement de la dette.

«Notre pays, en adoptant de nouvelles mesures au Parlement grec a totalement rempli ses obligations et à temps», a déclaré le ministre grec des Finances Euclide Tsakalotos dans un communiqué cité par l'agence ANA. «Il n'y a plus d'excuses pour tergiverser encore sur la question de l'allègement de la dette». Ces nouvelles mesures totalisent 4,9 milliards d'euros d'économies.

Les créanciers les ont réclamées pour débloquer une tranche de 7 milliards d’euros de prêts internationaux – qui serviront notamment à rembourser 4 milliards d’euros à la Banque centrale européenne (BCE) le 20 juillet et 2 milliards à des investisseurs privés. La Grèce espère que ces prêts seront débloqués ce lundi, lors d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles. La acteurs de cette réunion pourraient aussi prendre des engagements clairs sur des mesures facilitant le remboursement de la dette publique grecque (179% du PIB).

«Les décisions sont désormais entre les mains des institutions pour permettre notre accès au QE (quantitative easing - le programme de rachat de dettes de la BCE, NDLR) et notre retour sur le marché obligataire», estime M. Tsakalotos.

Les appels du Premier ministre, Alexis Tsipras, à un allègement de la dette se heurtent à une ferme résistance de l’Allemagne qui se prépare à des élections générales en septembre. Le FMI plaide au contraire pour un tel allègement. Selon des sources proches du dossier, le FMI et les pays de la zone euro s’approcheraient d’un compromis qui permettrait de parvenir à un accord global permettant à la Grèce de revenir sur le marché obligataire en 2018.