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Terrorisme

Afghanistan : au moins 90 morts dans un attentat au camion piégé à Kaboul

L'attaque, menée au cœur du quartier diplomatique de la capitale afghane, n'a pas encore été revendiquée.
Des femmes blessées lors d'un attentat à Kaboul, le 31 mai 2017 (Photo SHAH MARAI. AFP)
publié le 31 mai 2017 à 7h04
(mis à jour le 31 mai 2017 à 18h15)

L’Afghanistan a été ensanglanté ce mercredi par un attentat au camion piégé qui a tué au moins 90 personnes et fait des centaines de blessés au cœur du quartier diplomatique de Kaboul, selon un nouveau bilan en fin de journée.

L'explosion, dont la cible n'était pas claire dans l'immédiat et qui a provoqué une onde de choc et d'énormes dégâts à la ronde, a été provoquée par «un kamikaze qui a actionné un véhicule bourré d'explosifs place Zanbaq dans le 10e district de Kaboul» vers 08H30 locales, selon le ministère de l'Intérieur.

Elle n'avait toujours pas été revendiquée en milieu de journée. Un porte-parole des talibans a indiqué sur Twitter que le groupe insurgé «n'est pas impliqué dans l'attentat de Kaboul et le condamne fermement».

L’explosion a eu lieu près d’un check-point conduisant au palais présidentiel, et à plusieurs ambassades, notamment allemande et indienne. Une épaisse colonne de fumée noire s’élevait de la zone de l’attaque. La déflagration a été si forte qu’elle a secoué une grande partie de la ville, soufflant de nombreuses fenêtres et semant la panique parmi la population.

Face à l’urgence, le gouvernement a appelé la population à des dons de sang dans les hôpitaux.

«Ceux qui nous tuent pendant le mois sacré de Ramadan ne méritent pas d’être appelés à faire la paix»

Les ambassades de France et d'Allemagne ont subi des «dégâts matériels», a déclaré la ministre française des Affaires européennes Marielle de Sarnez. Elle a précisé «ne pas avoir d'autres renseignements pour le moment sur la question des personnes».

La déflagration s'est produite à une centaine de mètres de l'ambassade indienne à vol d'oiseau, a déclaré l'ambassadeur Manpreet Vohra à la chaîne Times Now, précisant qu'aucun membre du personnel ne figurait parmi les victimes. «L'explosion a été très forte et les bâtiments à proximité, le nôtre y compris, ont subi des dégâts considérables en termes de vitres et fenêtres brisées, de portes soufflées, etc.», a-t-il ajouté.

L'attaque de mercredi intervient quelques jours après le début du mois de jeûne du ramadan. Le chef de l'exécutif afghan, Abdullah Abdullah, a fermement condamné l'attaque sur Twitter. «Nous sommes pour la paix mais ceux qui nous tuent pendant le mois sacré de Ramadan ne méritent pas d'être appelés à faire la paix, ils doivent être détruits», a-t-il lancé.

Cette attaque intervient peu après l'annonce fin avril par les talibans du début de leur «offensive de printemps». Le groupe Etat islamique a également commis plusieurs attentats sanglants dans la capitale.