Ancien capitaine de l'armée marocaine (lire Libération du 19 mai), Mustapha Adib entamait vendredi son 34e jour de grève de la faim. Il réclame le droit de manifester devant le château de Betz (Oise), propriété de Mohammed VI. Libération l'a retrouvé à la sortie du palais de justice de Paris, les traits tirés : la veille, il a été brutalement expulsé de son véhicule où il était installé, près de l'Elysée, et placé en garde à vue. Le motif ? Un article du code de la route interdisant de stationner plus d'une semaine. Après trente heures de détention, Mustapha Adib a écopé d'un rappel à la loi. «C'est aux préfets qu'il faudrait faire un rappel à la loi», s'insurge-t-il : référence à une décision du tribunal administratif l'autorisant à manifester devant le château de Betz, en dépit des arrêtés préfectoraux.
«C’est aux préfets qu’il faudrait faire un rappel à la loi.»
par Emmanuel Fansten
publié le 9 juin 2017 à 20h36
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