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Libération

Brexit : May tente de rassurer les résidents européens

publié le 26 juin 2017 à 20h16

Fallait-il le rappeler ? «Le Royaume-Uni est un des endroits les plus tolérants et accueillants au monde et le restera.» La proposition détaillée du gouvernement britannique sur le statut des citoyens européens résidant au Royaume-Uni post-Brexit, rendue publique lundi, commence par ces mots. La Première ministre britannique, Theresa May, a insisté sur le fait que les 3,2 millions d'Européens qui vivent sur le sol britannique et s'interrogent depuis un an sur leur futur statut doivent être «rassurés» sur le fait qu'ils n'auront «pas à quitter le Royaume-Uni». Y rester sera possible sous certaines conditions, tantôt précises, tantôt floues.

Les citoyens européens pourront déposer une demande auprès du ministère de l'Intérieur pour obtenir un settled status, qui s'apparentera à une forme de carte d'identité spécialement réservée aux Européens. Les Irlandais ne seront pas assujettis à cette mesure, étant couverts par l'accord déjà existant de common travel area (zone de voyage commune).

Les Européens qui auront vécu au Royaume-Uni pour une durée d'au moins cinq ans, avant la date du déclenchement de l'article 50, le 29 mars 2017 et jusqu'à probablement la date de sortie de l'UE, en principe le 29 mars 2019, auront droit à ce statut spécial. Ceux qui seront arrivés entre ces deux dates ou n'auront pas cumulé les cinq ans nécessaires se verront accorder un «délai de grâce» pour cumuler ces cinq ans. Quant aux Européens qui arriveront après la date limite, ils seront soumis à de nouvelles lois sur l'immigration dont le détail sera publié «le plus rapidement possible».