Barricades et banderoles étaient visibles dans les rues désertes de Caracas, la capitale vénézuélienne, mercredi matin, au premier jour d’une grève générale de 48 heures, à l’appel de l’opposition contre l’élection dimanche d’une Assemblée constituante. Soutenus par les principales centrales syndicales, les antichavistes contestent les modalités du scrutin. Ils voient également dans ce projet de réécrire la Constitution un moyen pour le président, Nicolás Maduro, de contourner le Parlement élu, où l’opposition est majoritaire, et d’éviter l’élection présidentielle de fin 2018. A la veille de cette grève, signe de la tension ambiante et des craintes de nouvelles violences, les Vénézuéliens étaient partagés entre ceux qui faisaient le plein de provisions et ceux préférant quitter le pays. Outre l’appel au boycott de l’élection, une grande manifestation est prévue vendredi à Caracas. Depuis près de quatre mois, les anti-Nicolás Maduro descendent dans la rue presque tous les jours malgré la répression. Au total, 103 personnes ont été tuées.