Le président socialiste vénézuélien, Nicolás Maduro, a porté un grand coup à ses opposants : à peine installée, l'Assemblée constituante qu'il a dotée de pouvoirs illimités a limogé une adversaire des plus coriaces, la procureure générale, Luisa Ortega, qui s'est vue interdite d'accès aux bureaux du parquet à Caracas par des unités de la garde nationale bolivarienne. «C'est une dictature !» a dénoncé cette ex-chaviste qui a pris ses distances depuis plusieurs mois avec Maduro et avait ouvert une enquête pour fraude présumée lors de l'élection de la Constituante le 30 juillet. Cette destitution a été condamnée par la communauté internationale. Et les ministres des Affaires étrangères du Brésil, de l'Argentine, de l'Uruguay et du Paraguay ont décidé de suspendre le Venezuela du Mercosur, le marché commun sud-américain, «pour rupture de l'ordre démocratique».
«Ce qui se passe au Venezuela, c’est une prise en otage totale de toutes les institutions par un seul camp.»
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publié le 6 août 2017 à 20h06
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