La Sierra Leone a un «besoin urgent d'aide» après les glissements de terrain et inondations qui ont fait plus de 300 morts lundi à Freetown, a affirmé mardi le président sierraléonais Ernest Bai Koroma.
Selon la Croix-Rouge locale, le bilan se monte officiellement à 312 morts et quelque 3 000 sans-abri, mais les autorités indiquent que des milliers de personnes sont portées disparues dans la capitale de ce petit pays pauvre d’Afrique de l’Ouest.
Secours débordés
«Nous sommes débordés» par le désastre, a affirmé avec émotion le chef de l'Etat devant la presse dans le quartier de Regent de la capitale sierra léonaise, le plus touché par la catastrophe.
Selon lui, «des communautés entières ont disparu» sur le site même de la catastrophe où, après trois jours de pluis torrentielles, un gigantesque glissement de terrain a balayé des dizaines d'habitations, parfois hautes de trois ou quatre étages, sur les pentes de la colline de Regent.
Des images diffusées par des médias locaux montraient lundi des habitants traversant des rues avec de l’eau jusqu’à la taille et des corps étendus dans une arrière-cour recouverte de boue. Une partie de la colline surplombant le quartier de Regent s’est effondrée sur des habitations.
Les inondations constituent un danger récurrent en Sierra Leone, où des habitations précaires sont régulièrement emportées par des pluies torrentielles. En 2015, des inondations avaient fait 10 morts et des milliers de sans-abris à Freetown.