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Libération

«Des cailloux démoniaques, une lumière de malade, des couchers de soleil rasant. C’est fou.»

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publié le 15 août 2017 à 20h16

Doigts gelés, eau glacée, absence de civilisation et risque de chavirage élevé : Yvan Bourgnon s'aventure depuis un mois dans l'Arctique pour devenir le premier marin à se frayer un chemin dans le passage du Nord-Ouest. Seul sur son petit bateau dépourvu de cabine de protection, le navigateur projette de rallier en 45 jours le Groënland depuis l'Alaska par ce passage du Nord-Ouest. Une voie encombrée par les glaces et jamais empruntée par un solitaire. «Le silence est impressionnant, une baleine tu l'entends souffler à 1 kilomètre», raconte le marin suisse parti de Nome (Alaska) le 13 juillet. S'il a pu partir à la découverte du passage, c'est à cause de la fonte des glaces, conséquence du réchauffement climatique sur lequel il veut interpeller, tout comme sur la pollution des plastiques.