Cet article décrié du code pénal autorisait les violeurs à épouser leur victime afin d'éviter d'être rattrapés par la justice. Le texte concernait aussi bien le viol sur mineur que les agressions et les rapts : «Si un mariage valide est contracté entre l'auteur d'un de ces crimes et la victime, les poursuites cessent ou le verdict est suspendu.» En février, sous la pression d'une campagne de la société civile, une commission parlementaire avait approuvé sa suppression, mais le Parlement devait encore l'entériner pour qu'elle entre en vigueur. Pour l'association Abaad, qui se mobilise depuis des mois, c'est un grand pas en avant : «Félicitations aux femmes du Liban. Le vote d'aujourd'hui est une victoire pour la dignité des femmes. Il n'est plus possible d'échapper à la condamnation pour des actes imposés par la force.»
Les autorités libanaises ont abrogé mercredi un article de loi qui permettait aux violeurs d’échapper à une condamnation.
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publié le 16 août 2017 à 20h36
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