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Libération

La première dame du Zimbabwe accusée d’agression en Afrique du Sud

publié le 17 août 2017 à 20h16

«Nous l'avons suppliée d'arrêter», a témoigné la mannequin sud-africain Gabriella Engels, qui a porté plainte lundi contre Grace Mugabe pour agression. La veille au soir, vers 21 heures, la femme de 20 ans se trouve dans une chambre d'hôtel du quartier huppé de Sandton, à Johannesburg, en compagnie des deux fils Mugabe, quand la première dame du Zimbabwe surgit. Celle qui se pose en alter ego du président Robert Mugabe, plus vieux chef d'Etat encore en exercice à l'âge de 93 ans, aurait alors frappé la jeune femme au visage à l'aide d'une rallonge électrique. «J'ai le front ouvert, témoigne Gabriella Engels. Je suis mannequin, et c'est grâce à mon physique que je gagne de l'argent.» Pendant l'agression, Bellarmine Chatunga et Robert Jr., les deux fils, auraient fui, tandis que la dizaine de gardes du corps présents n'auraient pas bougé.

Certains points de l'affaire restent néanmoins confus. La mannequin a expliqué sur les réseaux sociaux n'avoir aucun lien particulier avec les fils Mugabe. De quoi jeter le doute sur le motif de «l'altercation». Une enquête pour coups et blessures a été ouverte à l'encontre de Grace Mugabe, selon le ministère sud-africain de la Police qui a enjoint mardi la suspecte à collaborer et à témoigner au tribunal. Depuis, aucune nouvelle de la première dame qui est, selon Pretoria, toujours en Afrique du Sud où elle doit assister à un sommet ce week-end en compagnie de son mari, arrivé sur place mercredi, deux jours plus tôt que prévu. Le Zimbabwe a requis l'immunité diplomatique pour Grace Mugabe. Problème, elle ne s'applique pas lorsque la visite a des motifs privés. Or l'intéressée était là pour faire soigner une blessure aux pieds.