Lors d'une allocution à Ankara, la capitale de la Turquie, le président Erdogan a réagi avec virulence à des déclarations de la chancelière allemande, Angela Merkel, lors du débat télévisé qui l'opposait dimanche à Martin Schulz, en vue des législatives du 24 septembre. «Il est clair que la Turquie ne doit pas devenir un membre de l'Union européenne», avait dit la chancelière, ajoutant vouloir «discuter avec [ses] collègues [de l'UE] pour voir si nous pouvons parvenir à une position commune sur ce point et si nous pouvons mettre fin aux négociations d'adhésion.» Ce n'est pas la première fois qu'Erdogan accuse les Allemands de pratiques nazies. Il avait fait de même en mars alors que Berlin et Ankara s'écharpaient déjà sur beaucoup de sujets. Berlin avait interdit à plusieurs responsables turcs de faire campagne en Allemagne pour le référendum sur la révision constitutionnelle d'avril dernier. Le président turc avait qualifié cette interdiction de «pratiques dignes du nazisme». Officiellement entamées en 2005, les négociations entre l'UE et la Turquie sont au point mort en raison de l'évolution de la situation politique dans ce pays, où Erdogan est accusé de dérive autoritaire.
«C’est du nazisme. C’est du fascisme.»
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publié le 6 septembre 2017 à 20h36
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