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Libération

Climatosceptiques : le vent tourne

publié le 11 septembre 2017 à 20h46

«C'est le moment de parler du changement climatique.» Le maire républicain de Miami, Tomás Regalado, n'a pas hésité à faire le lien entre la violence de l'ouragan Irma et le réchauffement de la planète. Mais dans sa famille politique, il fait figure d'exception. Ni Donald Trump, qui qualifiait en 2012 le changement climatique de «canular» inventé par les Chinois, ni le très climatosceptique gouverneur de Floride, Rick Scott, n'ont ainsi évoqué le sujet. Interrogé récemment sur l'ouragan Harvey, qui a ravagé le Texas, le directeur de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), Scott Pruit, avait lui jugé «déplacée» une question sur le climat. Estimant que seule importait l'aide aux victimes. La palme du négationnisme climatique revient toutefois à Rush Limbaugh, star des animateurs radio de l'ultradroite américaine. Le 5 septembre, il assurait à ses millions d'auditeurs qu'Irma était un «complot» des médias et des «libéraux» de gauche pour «faire avancer la cause du changement climatique». «Vous pouvez accomplir beaucoup en créant la peur et la panique», clamait-il depuis son studio de Floride. La peur l'a finalement gagné. Trois jours plus tard, il a décidé d'évacuer.