«Nous sommes en face d’un peuple incontestable dont on refuse depuis plus d’un siècle de reconnaître ses droits à disposer d’un Etat. On l’a éclaté et disséminé dans plusieurs pays et pensé que l’on éradiquerait l’idée nationale. Mais c’est quelque chose de fort et qui résiste à tout. Le problème n’est pas résolu parce que les Kurdes veulent avoir une nation et que quasiment tous les pays, sauf Israël, souhaitent l’en empêcher. Certes, cela crée un problème géopolitique. Mais pour la même géopolitique, on se sert beaucoup d’eux, en Irak ou en Syrie. Je suis d’une génération qui a connu l’autodétermination de peuples dont on disait que c’étaient des terroristes. Ils l’ont obtenue. Mais les Kurdes sont les maudits de la géopolitique.»