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Libération

Pyongyang : Trump continue

publié le 24 septembre 2017 à 20h26

C'est «Twitterman» versus «Rocketman». L'escalade verbale entre Donald Trump et Kim Jong-un s'est poursuivie ce week-end sur fond de déploiement aérien et de manifestation. Après le discours du ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Yong-ho, à l'Assemblée générale de l'ONU, le président américain a dégainé un tweet samedi dans la nuit : «Je viens juste d'entendre le ministre des Affaires étrangères de la Corée du Nord s'exprimer aux Nations unies. S'il se fait l'écho des pensées de "Little Rocket Man" [alias Kim Jong-un, selon Trump, ndlr], ils ne seront plus là très longtemps.»

Manière de poursuivre sur la très martiale proposition de «détruire totalement» la Corée du Nord brandie mardi à New York. Samedi, Ri Yong-ho, le chef de la diplomatie nord-coréenne, s'en était pris au président américain, qualifié de «personne dérangée», «mégalomane», «gangster», campé en «roi menteur» qui représente «une des plus grandes menaces pour la paix».

Il a également critiqué les sanctions adoptées contre Pyongyang. «Ce n'est qu'un espoir vain de croire que la RPDC [République populaire de Corée] puisse être ébranlée d'un pouce ou changer sa position à cause des sanctions plus dures infligées par les forces hostiles, a déclaré Ri Yong-ho. Personne d'autre que Trump lui-même est dans une mission suicide.»

Quelques heures plus tôt, l'armée américaine avait dépêché ses bombardiers B-1B près des côtes orientales de la Corée du Nord. «C'est l'endroit le plus au nord de la zone démilitarisée qu'un avion américain ou un bombardier a survolé […] au XXIe siècle, soulignant à quel point nous prenons au sérieux le comportement dangereux» de Pyongyang, a déclaré Dana White, la porte-parole du Pentagone. De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé dimanche, sur la chaîne russe NTV, que la crise avec Pyongyang pourrait être résolue «seulement avec des caresses, des suggestions et de la persuasion».