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Libération

Réforme fiscale : «Un cadeau pour les plus riches, payé par la classe moyenne»

publié le 28 septembre 2017 à 20h06

Donald Trump a présenté, mercredi à Indianapolis, une réforme fiscale qu'il juge «révolutionnaire». Axes majeurs de cette grande refonte, une réduction de l'impôt sur les sociétés, qui passerait de 35 % à 20 %, une réduction de l'impôt fédéral sur le revenu, également moins progressif (trois tranches au lieu de sept), et un taux de prélèvement maximum à 35 %, au lieu de 39,6 %. Mais la réforme, nouvelle priorité du camp républicain, risque de ne pas être facile à faire voter. Au sein de la majorité, l'unanimité n'est pas gagnée, le parti étant très divisé. Et si les républicains disposent d'une majorité absolue à la Chambre et au Sénat, une majorité qualifiée de trois cinquièmes est généralement requise dans la seconde. Sauf à étendre certaines spécificités législatives qui leur permettraient de se contenter d'une majorité simple ils devront recevoir l'appui d'une partie de l'opposition démocrate. Pas gagné non plus. La chef des démocrates de la Chambre, Nancy Pelosi, a dénoncé cette réforme, et le sénateur du Vermont et ancien candidat à l'investiture démocrate, Bernie Sanders, parle de propositions «moralement répugnantes». «Il semble que le président Trump et les républicains ont conçu cette réforme pour être acclamés dans les country clubs et les salles des conseils d'administration», a critiqué le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer. Les démocrates ont tracé leur ligne rouge : pas un centime de baisse de la fiscalité pour les 1 % de ménages les plus riches. Trump a martelé que la réforme bénéficierait «très peu aux gens fortunés». Il a ajouté : «Je fais ce qui est juste et, croyez-moi, ce n'est pas bon pour moi.» Le sénateur démocrate de l'Oregon, Ron Wyden a ironisé : «Si la réforme est faite pour la classe moyenne, alors la Trump Tower est un logement pour la classe moyenne.»