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Libération
Ouragan Maria

Près de 9 foyers sur 10 encore privés d’électricité à Porto Rico

19 jours après l'ouragan Maria, 88,3% des foyers de ce territoire américain sont privés d’électricité et un peu moins de la moitié n'a toujours pas accès à l’eau potable.
Débris éparpillés autour d'une maison détruite dans le voisinage d'Acerolas, à Toa Alta, Porto Rico. (AFP)
publié le 8 octobre 2017 à 18h52

Plus de deux semaines après le passage de l'ouragan Maria à Porto Rico, où il a fait 34 morts, 88,3% des foyers sont encore privés d'électricité et un peu moins de la moitié (43,3%) n'a toujours pas accès à l'eau potable, selon les statistiques officielles. Il faudra probablement de nombreux mois pour réparer le réseau électrique déclarent les experts. Les communications sont également difficiles : 81,1% des antennes-relais de ce territoire américain de 3,4 millions d'habitants sont détruites.

Les informations supprimées par l'agence fédérale

L'agence fédérale des situations d'urgence, la Fema, a supprimé cette semaine ces informations sur de son site, les remplaçant par des informations d'une tonalité positive, sur le nombre d'employés fédéraux présents et le nombre de routes déblayées par exemple. Suite à une levée de boucliers, l'agence les a remises en ligne, mais il est devenu difficile de les trouver.

Le gouvernement de Porto Rico, pour sa part, met régulièrement à jour ces éléments sur le site status.pr.

La gestion de la situation mise en cause

La réaction de Donald Trump après le passage de l'ouragan sur le territoire américain a été largement critiquée. Le président américain avait notamment tweeté que les dirigeants porto-ricains étaient des ingrats qui voulaient que «tout soit fait pour eux», après l'appel de la maire de San Juan pour davantage d'aide d'urgence. Après s'être rendu sur l'île, Donald Trump s'est cependant prononcé pour une aide massive en faveur de l'île d'un montant de 29 milliards de dollars. A peine un tiers des Américains approuve la manière avec laquelle la Maison blanche a géré la situation selon un sondage Associated Press, contre 44% pour la gestion de Katrina par Georges W. Bush en 2005, pourtant déjà très décrié à l'époque.