La République tchèque élit son Parlement ce vendredi. En tête des sondages, le parti populiste ANO, fondé par Andrej Babis. Le deuxième homme le plus riche du pays, souvent comparé à Trump ou Berlusconi, a donc de fortes chances de devenir le nouveau chef du gouvernement. Après l’Autriche, la République tchèque sera-t-elle le prochain pays européen à mettre un coup de barre à droite ? Il convient de nuancer. Si Babis s’oppose à l’accueil de réfugiés, il surfe sur la vague de la rhétorique antimigrants sans pour autant être islamophobe. Et s’il se dit contre une intégration européenne prononcée, il n’a pas l’habitude de blâmer Bruxelles. Dans son programme, Babis mélange des éléments populistes avec un néolibéralisme économique poussé. Sa popularité s’alimente en grande partie de l’annonce d’un combat résolu contre la corruption. Problème : il est soupçonné de fraude aux fonds européens et a perdu son poste de ministre de Finances en mai en raison de transactions financières douteuses ainsi que de possibles fraudes fiscales et conflits d’intérêts…
Dans la même rubrique