Menu
Libération

En Argentine, le président Macri en marche

publié le 23 octobre 2017 à 20h26

Le président de centre droit, Mauricio Macri, a remporté dimanche une écrasante victoire électorale en Argentine qui lui permettra de poursuivre ses réformes libérales. Sa coalition, Cambiemos, s’est consolidée lors des législatives partielles de mi-mandat, arrivant en tête dans 14 provinces sur 24, dont les 5 plus importantes d’Argentine : Buenos Aires capitale, Buenos Aires province, Cordoba, Santa Fe et Mendoza. La coalition gagne ainsi 21 sièges à l’Assemblé et 9 au Sénat.

Pour son retour électoral après deux ans sans mandat, l’ex-présidente Cristina Kirchner (2007-2015) a été élue sénatrice, s’assurant une immunité parlementaire qui lui évitera la prison, si elle est condamnée dans une des affaires de corruption pour lesquelles elle est inculpée. Issue du Parti justicialiste (PJ, péroniste) dont elle représentait l’aile gauche, Kirchner a fait campagne sous l’étiquette Unidad Ciudadana. Son élection n’empêche pas un important revers pour sa coalition.

Mauricio Macri, bien que président en exercice, a mis tout son poids dans la bataille. Depuis son élection en novembre 2015, il a libéralisé la troisième économie d’Amérique latine. Les résultats ont tardé et l’inflation reste forte (17 % depuis le début de l’année), mais la croissance repart : 1,6 % au premier semestre, avec des prévisions pour 2017 s’élevant à 3 %. Le chômage touche 9 % des actifs et un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté.