Coup de théâtre, mardi après-midi, la Commission européenne a changé sa proposition sur la réautorisation du glyphosate, passant de dix ans à «cinq à sept ans». Les 28 Etats membres de l'UE votent, ce mercredi matin, sur le sujet. La France, l'Italie et l'Autriche, qui s'opposaient au renouvellement sur dix ans, pourraient basculer vers le «oui». L'Allemagne, qui devait s'abstenir, de même. Le vote est validé s'il y a une majorité qualifiée, soit 16 des 28 Etats, représentant au moins 65 % de la population de l'UE. La Commission a plié sous l'influence du Parlement européen, qui a adopté, mardi matin, une proposition symbolique d'extension de l'autorisation sur cinq ans. En France, la cacophonie au sein du gouvernement continue avec Nicolas Hulot (Environnement) qui demandait, lundi, un délai de trois ans et Stéphane Travert (Agriculture), qui n'a su, mardi matin, donner de date officielle. «Cette extension serait un délai pour laisser le temps aux institutions d'évaluer la réelle dangerosité du produit et d'établir la transition vers un modèle agricole durable», déclare l'eurodéputé PS Eric Andrieu.
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