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Libération

«Il faut mettre le Ceta sous surveillance.»

publié le 25 octobre 2017 à 21h26

Le gouvernement français a présenté, mercredi, son plan d’action pour mettre en place le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada - le fameux Ceta - en France.

Cet accord commercial, qui abolit la quasi-totalité des droits de douane entre les deux zones, soulève de nombreuses inquiétudes quant à son impact sur le secteur agricole européen, déjà en souffrance, et sur l'environnement et les objectifs climatiques de l'accord de Paris. En réponse à ces critiques, Nicolas Hulot a annoncé, mercredi, à l'issue du Conseil des ministres, la mise en place d'«une forme de veto climatique» contraignant, censé empêcher les politiques climatiques nationales et européennes d'être attaquées par des investisseurs qui s'estimeraient lésés. Face aux inquiétudes des représentants du secteur agricole, le gouvernement proposera à Bruxelles un renforcement des contrôles au sein de l'UE, notamment la mise en place d'«une force spécialisée antifraude dans le domaine alimentaire». Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, a déclaré vouloir «mettre le Ceta sous surveillance» de manière à «défendre les intérêts de la France et de l'Europe». Le traité est entré en vigueur provisoirement le 21 septembre après sa ratification par le Parlement européen. Tous les Parlements nationaux de l'UE doivent maintenant l'approuver à leur tour. Aucune date n'a été donnée pour la présentation du projet de ratification au Parlement français.