Une formalité pour celui qui est désormais en piste pour se maintenir indéfiniment au pouvoir : Xi Jinping a obtenu ce mercredi un nouveau mandat à la tête du Parti communiste chinois (PCC), entouré d’une équipe dirigeante sans dauphin présumé pour lui faire de l’ombre. Conformément à la tradition, Xi Jinping, costume sombre et cravate rouge, est apparu souriant devant la presse, entouré de ses six nouveaux collègues du conclave qui dirige la Chine, au lendemain de la clôture du congrès quinquennal du PCC.
«Je prends (ma réélection) non seulement comme une approbation envers mon travail, mais aussi comme un encouragement qui me poussera à aller de l’avant», a-t-il lancé, lors d’une allocution retransmise en direct à la télévision. Le comité central, sorte de parlement du PCC, l’a élu secrétaire-général, aux côtés des six autres membres permanents du bureau politique, l’instance qui détient la réalité du pouvoir en Chine.
Agé de 64 ans, Xi Jinping a consolidé son pouvoir à la faveur du XIXe congrès du PCC qui s’est achevé mardi, obtenant l’honneur suprême de figurer dans la charte du Parti, une distinction que seul le fondateur du régime, Mao Tsé-toung, avait eue avant lui de son vivant.
Chef du Parti, chef de l’Etat, chef des armées : depuis son arrivée au pouvoir fin 2012, Xi Jinping a accumulé les pouvoirs au sommet de la deuxième puissance économique mondiale et présidé à un renforcement de l’autorité du régime.
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Le nouveau comité permanent est exclusivement composé de sexagénaires. Il ne s’est pas ouvert à la génération des quinquagénaires, qui auraient pu faire figure de dauphins potentiels de Xi Jinping.
Xi Jinping devrait être formellement réélu à la tête de l’Etat en mars prochain lors de la session annuelle du parlement, de même que Li Keqiang, qui devrait rester chef du gouvernement.