Le parquet espagnol a enclenché lundi une procédure qui pourrait déboucher sur l’inculpation pour rébellion du président catalan destitué, Carles Puigdemont, trois jours après la «déclaration d’indépendance» de la Catalogne. Le procureur général de l’Etat, José Manuel Maza, a annoncé à Madrid le dépôt d’une plainte le visant, ainsi que tout l’exécutif catalan.
Puigdemont était alors loin de Barcelone, qu’il avait quitté tôt lundi en voiture, direction l’aéroport de Marseille pour s’envoler vers Bruxelles. Selon les médias espagnols, il aurait été accompagné de plusieurs membres de son gouvernement destitué.
Pendant cette virée belge dont l’objectif pourrait être, selon des médias catalans, une demande d’asile politique, le parti indépendantiste de Puigdemont a annoncé qu’il participerait aux élections régionales convoquées par le gouvernement et prévues le 21 décembre.
Le chef du gouvernement conservateur espagnol, Mariano Rajoy, avait lui-même annoncé ces élections régionales, placées sous son contrôle, et chargé la vice-présidente du gouvernement, Soraya Sáenz de Santamaria, d’administrer la région.
A Barcelone, les 200 000 fonctionnaires catalans sont passés sous la tutelle de Madrid lundi, premier jour de travail depuis le vote par le Sénat espagnol de l’article 155.