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Libération
Syrie

L'EI chassé de Deir el-Zor

Depuis la chute de Raqqa, c'était l'une des dernières villes encore sous contrôle de l'organisation terroriste.
Le drapeau syrien flotte au dessus de Deir el-Zor, jeudi. (Photo Stringer. AFP)
publié le 3 novembre 2017 à 16h59

L’Etat islamique ne contrôle plus aucune ville importante sur l’ensemble du territoire qui constituait son califat proclamé l’été 2014 à cheval sur l’Irak et la Syrie. La prise de Deir el-Zor, par l’armée syrienne vendredi marque une perte significative pour l’organisation jihadiste après Raqqa il y a une quinzaine de jours et Mossoul en septembre, respectivement capitales syrienne et irakienne de l’EI.

«Entièrement libérée», selon l'annonce de l'agence de presse officielle Sana, Deir el-Zor, la ville de l'Est syrien, chef-lieu de la province du même nom, riche en pétrole, comptait 300 000 habitants avant le conflit. Il en reste à peine 90 000 aujourd'hui après l'exode d'une majorité de la population depuis sa prise en 2014 par les jihadistes, puis le début de l'offensive de l'armée syrienne en septembre dernier.

«Dernière grande bataille»

La ville «était le siège principal des dirigeants de l'organisation. En perdant son contrôle, ils perdent leur capacité à diriger des opérations terroristes menées par leurs hommes», s'est félicité le haut-commandement de l'armée syrienne dans un communiqué. Il s'agit de la première victoire de l'armée du régime syrien appuyée par ses alliés russe et iranien contre l'organisation jihadiste. La province de Deir el-Zor fait actuellement l'objet d'une autre offensive au nord menée par les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenus par la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis.

Peu avant l’annonce de la prise de Deir el-Zor, c’est la ville d’Al-Qaim de l’autre côté de la frontière qui est tombée aux mains des forces irakiennes ainsi que qu’un important poste-frontière, Husseiba. Les jihadistes sont maintenant principalement retranchés dans une zone largement désertique entre l’est de la Syrie et l’ouest de l’Irak, le long de la vallée de l’Euphrate, qui chevauche ces deux pays.

Selon la coalition internationale antijihadistes, environ 1 500 combattants de l'EI sont encore présents dans cette zone qui devrait être le théâtre de la «dernière grande bataille» contre le groupe terroriste.