«Nous défendons le droit de la Catalogne à organiser un référendum sur l'indépendance, ce que réclame 80 % de l'électorat. Nous ne prônons pas la séparation avec l'Espagne mais une solution fédérale-confédérale. Il existe dans le parti une sensibilité indépendantiste qui n'est pas majoritaire», explique dans une interview à Libé.fr Ernest Urtasun, élu au Parlement européen depuis 2014 et porte-parole du parti Initiative pour la Catalogne-les Verts. Il est aussi l'un des artisans de Catalunya en Comú («Catalogne en commun»), créé en avril autour de la maire de Barcelone et de Podemos. Issue des mouvements sociaux (Indignados, mobilisation anti-expulsions), la formation a pour secrétaire général Xavier Domènech, désigné dimanche tête de liste aux élections régionales anticipées du 21 décembre. Ce mardi, les partis catalans doivent annoncer s'ils forment des coalitions. «Catalunya en Comú va présenter une liste avec Podemos. C'est la reconduite d'une alliance qui a fonctionné lors de précédentes élections : les municipales à Barcelone, les législatives espagnoles…» indique Urtasun. Quid des pactes post-électoraux pour tenter de dégager une majorité ? «Il est trop tôt pour en parler. Nous ne savons pas comment les autres partis vont se positionner, et surtout si le camp indépendantiste ira uni aux urnes. Nous ignorons aussi quelle sera l'offre des socialistes. Nous ne pouvons donc pas encore imaginer quelle majorité pourra se bâtir après le 21 décembre. Nous avons la volonté de rompre avec la dynamique indépendantisme contre anti-indépendantisme. La prochaine majorité parlementaire devrait se définir non seulement sur ce critère, qui est important, mais aussi sur les enjeux sociaux et environnementaux», prévient-il.
Ernest Urtasun : «Il faut sortir de la dynamique indépendantisme contre anti-indépendantisme.»
publié le 6 novembre 2017 à 20h16
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