La Commission européenne a estimé vendredi que des «progrès suffisants» ont été atteints sur les conditions du divorce avec le Royaume-Uni, ouvrant la voie à l'ouverture de la deuxième phase de négociations sur la future relation.
Il revient désormais au Conseil européen, instance qui regroupe les dirigeants des Etats membres, de valider le constat de la Commission, est-il précisé dans un communiqué de l'exécutif européen, qui mène les négociations du Brexit au nom de l'UE à 27.
Brexit: European Commission recommends sufficient progress to the European Council (Article 50) https://t.co/7YJLdK4auy #euco #Brexit
— European Commission 🇪🇺 (@EU_Commission) December 8, 2017
«Si les 27 États membres acceptent notre évaluation, nous, la Commission européenne et notre négociateur en chef Michel Barnier, sommes prêts à entamer immédiatement les travaux de la deuxième phase des négociations», a précisé Jean-Claude Juncker. «La Commission européenne a aujourd'hui recommandé au Conseil européen (à 27, ndlr) de conclure que des progrès suffisants avaient été accomplis au cours de la première phase des négociations au titre de l'article 50 avec le Royaume-Uni», est-il expliqué.
«Il appartient désormais au Conseil européen (à 27) de décider le 15 décembre 2017 si des progrès suffisants ont été effectivement réalisés pour passer à la deuxième étape des négociations», poursuit le communiqué.
Le président du Conseil de l'UE, Donald Tusk, a prévenu vendredi que «le défi le plus difficile» des négociations entre le Royaume Uni et l'Union sur le Brexit était «à venir».
I’ve sent #Brexit guidelines for 2nd phase to EU27 leaders. While being satisfied with today's agreement, let's remember that the most difficult challenge still ahead. Breaking up is hard. But breaking up and building a new relationship is much harder.https://t.co/dH6isGt11H
— Charles Michel (@eucopresident) December 8, 2017
Engagements sur la frontière de l’Irlande
Les avancées exigées par l’UE ont été réalisées dans les trois dossiers jugés prioritaires : la gestion de la frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord, le règlement financier de la séparation et les droits des citoyens expatriés.
Sufficient progress in #Brexit negotiations: watch LIVE press conference by @MichelBarnier on the details of the agreement reached on 3 priority areas:
— European Commission 🇪🇺 (@EU_Commission) December 8, 2017
- citizens' rights,
- Ireland
- financial settlementhttps://t.co/Xjv9pBPqKW
«Les citoyens de l'Union vivant au Royaume-Uni et les citoyens britanniques installés dans l'UE à 27 conserveront les mêmes droits une fois que le Royaume-Uni aura quitté l'UE», assure la Commission.
Londres a aussi «pris des engagements importants pour éviter la mise en place d'une frontière physique» entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord. «En Irlande du Nord, nous garantirons qu'il n'y aura pas de de frontière dure», a dit Theresa May lors d'une conférence de presse. Par conséquent, il ne devrait y avoir ni contrôles d'identité, ni contrôles douaniers sévères et systématiques.