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Europe

Brexit : Londres et l'UE entament la phase II des négociations

Après une nuit de négociations et la visite matinale de la Première ministre britannique Theresa à Bruxelles, la Commission européenne et le Royaume-Uni ont annoncé un accord sur le Brexit, ouvrant la voie à la seconde phase des négociations.
Theresa May et Jean-Claude Juncker à Bruxelles, vendredi 8 décembre. (Photo Emmanuel Dunand. AFP )
publié le 8 décembre 2017 à 6h16
(mis à jour le 8 décembre 2017 à 11h06)

La Commission européenne a estimé vendredi que des «progrès suffisants» ont été atteints sur les conditions du divorce avec le Royaume-Uni, ouvrant la voie à l'ouverture de la deuxième phase de négociations sur la future relation.

Il revient désormais au Conseil européen, instance qui regroupe les dirigeants des Etats membres, de valider le constat de la Commission, est-il précisé dans un communiqué de l'exécutif européen, qui mène les négociations du Brexit au nom de l'UE à 27.

«Si les 27 États membres acceptent notre évaluation, nous, la Commission européenne et notre négociateur en chef Michel Barnier, sommes prêts à entamer immédiatement les travaux de la deuxième phase des négociations», a précisé Jean-Claude Juncker. «La Commission européenne a aujourd'hui recommandé au Conseil européen (à 27, ndlr) de conclure que des progrès suffisants avaient été accomplis au cours de la première phase des négociations au titre de l'article 50 avec le Royaume-Uni», est-il expliqué.

«Il appartient désormais au Conseil européen (à 27) de décider le 15 décembre 2017 si des progrès suffisants ont été effectivement réalisés pour passer à la deuxième étape des négociations», poursuit le communiqué.

Le président du Conseil de l'UE, Donald Tusk, a prévenu vendredi que «le défi le plus difficile» des négociations entre le Royaume Uni et l'Union sur le Brexit était «à venir».

Engagements sur la frontière de l’Irlande

Les avancées exigées par l’UE ont été réalisées dans les trois dossiers jugés prioritaires : la gestion de la frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord, le règlement financier de la séparation et les droits des citoyens expatriés.

«Les citoyens de l'Union vivant au Royaume-Uni et les citoyens britanniques installés dans l'UE à 27 conserveront les mêmes droits une fois que le Royaume-Uni aura quitté l'UE», assure la Commission.

Londres a aussi «pris des engagements importants pour éviter la mise en place d'une frontière physique» entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord. «En Irlande du Nord, nous garantirons qu'il n'y aura pas de de frontière dure», a dit Theresa May lors d'une conférence de presse. Par conséquent, il ne devrait y avoir ni contrôles d'identité, ni contrôles douaniers sévères et systématiques.