«Nous avons gagné plus de 300 mairies du pays, sur les 335» : le président vénézuélien Nicolas Maduro a revendiqué dimanche une large victoire aux élections municipales. La participation a été de 47,32% selon le Conseil national électoral (CNE).
Peu auparavant, le CNE avait déclaré le chavisme (du nom du défunt Hugo Chavez, président de 1999 à 2013) victorieux dans au moins 20 des 23 capitales régionales.
Le parti au pouvoir a aussi remporté le poste de gouverneur de l’Etat de Zulia (ouest), le vainqueur du scrutin régional d’octobre, de l’opposition, ayant refusé de prêter serment devant l’Assemblée constituante. Cela porte à 19 sur 23 le nombre de régions contrôlées par le Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV).
Hégémonie
Six mois après une vague de manifestations qui exigeaient son départ et inquiétaient la communauté internationale par leur violence (125 morts), le président Nicolas Maduro semble avoir repris le contrôle de la situation et renforce son hégémonie sur le pays.
Dimanche, il a annoncé que les principaux partis d’opposition seraient exclus de l’élection présidentielle de 2018, en raison de leur boycott du scrutin municipal organisé ce jour. Craignant des fraudes, ils avaient refusé de présenter des candidats aux municipales.
Ils se voient désormais privés du scrutin présidentiel, programmé pour décembre 2018 mais qui sera sans doute avancé au premier trimestre selon nombre d'analystes. «Nous devons nous préparer dès maintenant pour l'élection présidentielle», a déclaré le chef de l'Etat, pour qui les municipales servaient de dernier test grandeur nature avant ce rendez-vous crucial.
Le vice-président Tareck El Aissami a déjà annoncé que Maduro, élu en 2013, briguerait un second mandat l’an prochain, malgré sa faible popularité, dans un contexte de grave crise économique et de réprobation de sa gestion de la crise politique par la communauté internationale.