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Libération

Bachar al-Assad Les enfants sacrifiés

publié le 29 décembre 2017 à 17h36

Il est 6 h 40 le 4 avril quand un chasseur de l'armée syrienne lance deux missiles sur la ville de Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest du pays. On comprend que l'attaque, banale a priori, l'est moins une heure après la frappe. «C'est du chimique !» entendent les médecins et secouristes alertés sur leurs talkies-walkies. 87 morts dont 28 enfants : les soupçons d'utilisation de gaz sarin sont confirmés quelques semaines après par les experts de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Le régime de Bachar al-Assad nie toute responsabilité. Il a théoriquement livré ses stocks d'armes chimiques, selon l'accord international de 2013 signé à la suite de son attaque chimique massive près de Damas. Des enquêtes sur l'attaque de Khan Cheikhoun sont menées par des commissions de l'ONU et de l'OIAC. Elles confirment l'usage du sarin et concluent formellement à la responsabilité du régime syrien. Le Conseil de sécurité est saisi pour examiner des sanctions. La Russie bloque toute décision par un veto, le 24 octobre.