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Libération

Coffee cups : n’en jetez plus !

publié le 9 janvier 2018 à 20h26

Dans le train, les stations-service ou la restauration rapide : les tasses à café jetables ont envahi nos quotidiens. Les Britanniques en utilisent - et donc en jettent - 2,5 milliards chaque année, selon un rapport de la Chambre des communes rendu public vendredi. Soit 30 000 tonnes de déchets annuelles, sachant que seulement 0,25 %, soit une tasse sur 400, est recyclé. En conséquence, les députés britanniques proposent la mise en place, selon le principe du pollueur-payeur, d'une taxe minimum de 25 pences (30 centimes d'euro) sur chaque godet, afin d'investir dans leur recyclage, jusqu'à leur interdiction en 2023. La mesure se veut par ailleurs incitative, en encourageant par le prix les aficionados de la caféine à privilégier les mugs ou thermos, ce qui s'est passé pour les sacs plastique dans les grandes surfaces, dont l'utilisation a chuté de plus de 80 % après l'instauration d'une taxe en 2015. Pour Laura Chatel, de l'ONG Zero Waste France, «l'intérêt est aussi d'élargir la responsabilité au producteur pour qu'il contribue au coût environnemental généré par son produit».

D'autres pays ont privilégié l'interdiction des objets à usage unique. La France a banni tous les sacs plastique non biosourcés depuis le 1er janvier 2017 et doit lâcher progressivement la vaisselle jetable non biodégradable à compter de 2020. «Le problème, c'est que la directive européenne "emballage", en cours de révision, rend compliqué pour les Etats membres d'interdire ou de taxer un peu plus ces produits, notamment dans la vente à emporter, précise Laura Chatel. D'ailleurs, le gouvernement français n'a pu interdire [à partir de 2020, ndlr] que les gobelets plastique à usage unique.» Contrairement aux tasses de café jetables qui appartiennent, elles, à la catégorie des emballages. Pas de quoi vider les océans de leur plastique.